mardi, septembre 9, 2025

Modèle d’arbre décisionnel pour approuver les dépenses fournisseurs

Modèle d’arbre décisionnel pour approuver les dépenses fournisseurs

Un acompte hôtelier à valider avant 18 h, un billet aérien à émettre dans l’heure, une facture GDS dont l’échéance tombe demain… Dans une petite agence de voyages, chaque dépense fournisseur peut faire ou défaire la marge d’un dossier. Pourtant, la plupart des équipes valident encore leurs paiements « à l’instinct » : un coup de fil, un WhatsApp entre collègues, parfois un simple SMS hors horaire de bureau. Résultat : pertes de temps, double paiements, fraudes internes ou fournisseurs fantômes.

À mesure que les volumes grossissent, vous avez besoin d’un processus de décision clair pour approuver (ou refuser) chaque dépense. Le moyen le plus efficace ? Un arbre décisionnel (decision tree) adapté aux spécificités du tourisme. Voici un modèle prêt à l’emploi, que vous pouvez personnaliser en moins de deux heures et connecter directement à votre plateforme de paiement comme Elia Pay.

Pourquoi votre agence a besoin d’un arbre décisionnel ?

  • Sécuriser la trésorerie : éviter les sorties de cash inutiles ou prématurées.
  • Réduire la fraude et les litiges : appliquer systématiquement les contrôles (IBAN vérifié, MCC autorisé, disponibilité de la garantie financière, etc.).
  • Gagner du temps : limiter les échanges informels et automatiser les validations simples.
  • Améliorer la visibilité comptable : chaque nœud de décision alimente vos KPIs (marge par dossier, DPO, taux d’erreur de rapprochement…).

Selon une étude APST (mars 2025), 78 % des petits réseaux ayant formalisé leurs règles d’approbation ont réduit de 35 % les anomalies de paiement en moins de six mois.

Les ingrédients d’un bon arbre décisionnel

  1. Des critères objectifs mesurables automatiquement (montant, fournisseur connu, statut du dossier, marge cible…).
  2. Des seuils dynamiques (plafonds saisonniers, marge minimale, solde trésorerie) plutôt que des seuils fixes.
  3. Des rôles clairs : qui décide quoi ? conseiller voyage, chef d’agence, direction financière, logiciel de paiement.
  4. Des actions associées : émettre une carte virtuelle, demander un devis alternatif, exiger un acompte client, refuser la dépense, escalader.
  5. Une traçabilité pour l’audit (horodatage, justificatifs, commentaires).

Étape 1 : cartographiez vos flux de paiement

Avant de dessiner un arbre, listez vos principales catégories :

Catégorie fournisseur Exemples Moyenne panier Mode de paiement courant
Compagnies aériennes Air France KLM, Qatar Airways 320 € Carte virtuelle IATA
Hôtellerie Booking, Expedia, chaînes locales 180 € CB virtuelle / virement SEPA
Prestations terrestres Excursions, transferts, guides 90 € Virement SEPA instantané
GDS / Tech Amadeus, Orchestra, Gestour 1 200 € Prélèvement / virement mensuel
Assurances Allianz Travel, Chapka 65 € Carte ou prélèvement

Cette cartographie vous aide à définir les seuils et la logique de validation.

Étape 2 : définissez les critères de décision

Voici les critères les plus fréquents dans le tourisme :

  • Montant TTC de la dépense.
  • Catégorie fournisseur : critique pour le voyage (billet avion) ou accessoire (goodies marketing) ?
  • Statut du dossier : acompte déjà encaissé ? solde client reçu ?
  • Marge résiduelle après dépense : permet-elle de rester au-dessus de la marge cible ?
  • Disponibilité de trésorerie sur le compte (ou centre de coût) du dossier.
  • Niveau de risque fournisseur : historique de litiges, géographie, nouveauté.
  • Fenêtre de réservation : last minute (< 48 h) ou réservation classique.
  • Mode de paiement choisi : carte virtuelle, virement instantané, SWIFT.

Étape 3 : construisez l’arbre (exemple simplifié)

Représentez chaque étape comme un nœud « Question » suivi de deux branches Oui / Non. Pour plus de lisibilité, vous pouvez résumer le modèle dans un tableau :

Étape Question Oui → Action Non → Action
1 Montant > 500 € ? Aller 2 Générer carte virtuelle auto
2 Fournisseur approuvé (liste blanche) ? Aller 3 Soumettre pour vérif KYC
3 Dossier client = acompte encaissé ? Aller 4 Exiger acompte avant paiement
4 Marge finale ≥ 12 % ? Valider paiement Escalade Direction financière

Vous pouvez convertir cette table en schéma visuel dans votre outil préféré (Miro, Lucidchart) ou intégrer un diagramme BPMN dans votre back-office comptable.

Zoom sur l’étape 1 : gestion des montants

  • < 500 € : validation automatique ou par le chef de produit.
  • 500–2 000 € : validation agence + dépôt du justificatif.
  • 2 000 € : double validation (agence + direction financière) et contrôle marge.

Zoom sur l’étape 2 : gestion du risque fournisseur

Créez une liste blanche dans Elia Pay ou dans votre ERP. Tout nouveau fournisseur déclenche automatiquement :

  • Demande d’extrait K-bis / licence tourisme.
  • Vérification de l’IBAN (confirmé par l’Acpr) ou test de micro-virement.
  • Limite de paiement temporaire (ex. 200 €) jusqu’au premier dossier bouclé.

Zoom sur l’étape 3 : couverture trésorerie

Si l’acompte client n’a pas encore été reçu, deux options :

  1. Générer une carte virtuelle à débit différé (possible via Elia Pay) pour sécuriser le tarif, débit à J+X.
  2. Demander un virement instantané côté client avant d’émettre la prestation.

Zoom sur l’étape 4 : marge

Calculez la marge en temps réel grâce aux webhooks de votre plateforme (montant dépensé vs revenus dossier). La dépense n’est approuvée que si la marge reste ≥ 12 % (paramétrable). Sinon : escalade + recherche d’alternative.

Étape 4 : intégrez l’arbre à votre workflow de paiement

  1. Cartes virtuelles : associez un tag=ID_dossier à chaque carte; paramétrez les plafonds selon la branche Oui/Non.
  2. IBAN virtuels : générez un IBAN par dossier pour recevoir les acomptes clients; le webhook payment.received déverrouille l’étape 3.
  3. Rapprochement automatique : la dépense est liée au revenu dans Elia Pay, ce qui alimente votre logiciel de comptabilité (Sage, Pennylane, Gestour) et le dashboard cash-flow.
  4. Alertes : notifiez Slack/Teams ou e-mail lorsque l’arbre aboutit à une escalade ou un refus.

Étape 5 : testez et affinez

  • Lancez un pilot sur 15 dossiers de typologie différente.
  • Mesurez : délai moyen d’approbation, taux d’anomalies, marge par dossier.
  • Ajustez seuils et branches (ex. passer le seuil « montant » de 500 à 800 € hors saison).

Bonnes pratiques pour petites agences

  • Gardez l’arbre compact : 5-6 questions suffisent pour 80 % des cas. Les exceptions passent en escalade.
  • Documentez dans un wiki interne : objet de chaque critère, personnes responsables, liens vers modèles d’e-mail.
  • Automatisez d’abord les paiements à plus haut volume (hôtels, vols), puis élargissez.
  • Mettez à jour la liste blanche mensuellement : un fournisseur peut devenir risqué (sanctions, insolvabilité).
  • Coupez court aux règles contournées : si 5 % des dépenses passent hors process, assurez un suivi.

Exemple concret : émission d’un billet multi-destinations

  1. Demande du conseiller : billet à 1 150 € sur Qatar Airways.
  2. L’arbre identifie montant > 500 € → Étape 2.
  3. Fournisseur Qatar Airways figure dans la liste blanche : OK.
  4. Acompte client de 900 € déjà encaissé (IBAN virtuel). Marge prévisionnelle : 14 %.
  5. Arbre valide la dépense. Elia Pay émet une carte virtuelle IATA à 1 200 € max, MCC 4511, valable 48 h.
  6. Le billet est émis. Le rapprochement se fait automatiquement dès le débit.

Temps total : 4 minutes, zéro e-mail.

Une conseillère voyage valide un paiement fournisseur sur son laptop ; à l’écran, un arbre décisionnel coloré montre les différentes branches avant d’afficher « Paiement approuvé ». Un graphique annexe met en avant une réduction de 30 % des anomalies.

Tableau récapitulatif des responsabilités

Rôle Champ de décision Outils Seuils
Conseiller voyage Dépenses < 500 €, fournisseurs listés Front-office, Elia Pay Marge ≥ 10 %
Chef d’agence 500 € ≤ dépense < 2 000 € Dashboard agence Marge ≥ 12 %
Direction financière > 2 000 € ou marge < 12 % ERP + Elia Pay Analyse dossier
Contrôleur conformité Nouveau fournisseur, pays à risque CRM + base sanctions Validation KYC

Connecter l’arbre à d’autres processus

FAQ

Comment choisir le bon seuil de montant ? Analysez six mois d’historique : calculez la médiane et l’écart-type des paiements fournisseurs pour définir un seuil couvrant 80 % des transactions.

Puis-je intégrer l’arbre à mon GDS ? Oui. Via l’API Elia Pay, vous pouvez déclencher la génération d’une carte virtuelle directement depuis Amadeus ou Travelsoft Orchestra, en appellant l’ID_dossier comme référence.

Que faire si un paiement urgent dépasse le seuil ? Activez une voie express : double authentification (OTP + email) qui escalade à la direction financière mais n’interrompt pas la transaction (autorisation conditionnelle).

L’arbre fonctionne-t-il avec les devises étrangères ? Oui, si votre plateforme gère les comptes multi-devises. Convertissez le montant estimé en euros au taux du jour avant de comparer aux seuils.

Combien de temps pour déployer ce modèle ? En moyenne : 1 heure de cartographie, 1 heure de paramétrage dans Elia Pay, 1 ou 2 heures de tests. Soit une demi-journée pour une petite agence.

Passez de la théorie à l’action

Vous souhaitez sécuriser vos marges et gagner du temps sur vos validations ? En connectant ce modèle d’arbre décisionnel à la plateforme Elia Pay :

  • Créez en un clic des cartes virtuelles conformes IATA, plafonnées selon vos règles.
  • Automatisez la libération des paiements dès réception des acomptes clients sur un IBAN français dédié.
  • Obtenez jusqu’à 1 % de cashback sur vos dépenses fournisseurs éligibles.
  • Suivez en temps réel vos KPIs marge et trésorerie grâce au rapprochement automatique.

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À propos de l'auteur

loris

loris Co-fondateur et CTO