Cartes logées vs cartes virtuelles: différences et usages
Introduction
Pour régler les prestataires aériens, hôteliers ou technologiques, les agences de voyages françaises ont longtemps compté sur les cartes logées (logement carte) fournies par les banques ou par des acteurs sectoriels comme AirPlus. Depuis quelques années, les cartes virtuelles B2B se généralisent dans le tourisme et viennent bousculer ces pratiques. Quelle solution privilégier en 2025 quand on dirige une petite agence de voyages ? Faisons le point sur les différences, les avantages et les limites de chaque modèle, avec un focus opérationnel, comptable et sécuritaire.

1. Cartes logées : définition et fonctionnement
Une carte logée (ou lodged card) est une carte de paiement corporate à numéro unique enregistrée chez un fournisseur principal – le plus souvent un GDS, un consolidateur aérien ou un transporteur ferroviaire. Toutes les réservations effectuées via ce canal sont automatiquement payées avec ce même numéro de carte.
Principales caractéristiques :
- Numéro permanent, date d’expiration longue (3 à 5 ans).
- Disponible au format Visa, Mastercard ou UATP.
- Facturation centralisée mensuelle (souvent via BSP ou UATP) avec fichier de reporting détaillé.
- Garantie de paiement fournie au fournisseur, frais fixes par billet ou pourcentage interchange.
Selon une étude AirPlus 2024, 61 % des TMC européennes utilisent encore une carte logée pour la billetterie aérienne principale.
2. Cartes virtuelles : définition et fonctionnement
La carte virtuelle est un numéro de carte à usage unique ou limité, généré à la demande par un logiciel ou via API (ex. Elia Pay). Chaque carte possède ses propres paramètres : montant maximum, devise, dates de validité, code marchand (MCC) autorisé, plafond de cashback, etc.
Points clés :
- Génération instantanée en ligne ou en masse via API.
- Paramètres modulables (plafond, dates, devise, usage unique/multiple).
- Rapprochement automatique grâce au binômage carte / dossier voyage.
- Sécurité élevée : numéro inutilisable hors paramètres définis.
- Jusqu’à 1 % de cashback chez certains prestataires B2B comme les chaînes hôtelières ou les OTA (voir benchmark frais carte corporate vs cartes virtuelles).
3. Tableau comparatif synthétique
| Critère | Carte logée | Carte virtuelle |
|---|---|---|
| Format | Numéro unique permanent | Numéro dynamique par transaction ou par dossier |
| Mise en place | Accord bancaire + paramétrage GDS (2 à 6 semaines) | Génération immédiate via plateforme Elia ou API |
| Frais | Commission d’émission + interchange (1,3 % typ.) | Interchange souvent réduit, cashback jusqu’à 1 % |
| Sécurité PCI | Données stockées chez le GDS (périmètre PCI élargi) | Token unique, périmètre PCI réduit |
| Rapprochement comptable | Fichier mensuel, appariement manuel | Auto-rapprochement temps réel (dossier = carte) |
| Conformité BSP/ARC | Intégrée de longue date | Compatible via codes PCC/IATA, mais dépend du PSP |
| Flexibilité devise | Limitée (EUR) | Multi-devises (EUR, USD, GBP…) |
| Limites par produit | Aérien principalement | Aérien, hôtel, DMC, marketing, SaaS… |
| Couverture assurance | Incluse par l’émetteur | Optionnelle selon l’émetteur |
4. Cas d’usage typiques
4.1 Quand privilégier la carte logée ?
- Billetterie aérienne en volume via un même GDS.
- Besoin d’une solution éprouvée pour le reporting BSP.
- Relation historique avec la banque et négociation d’interchange.
4.2 Quand privilégier la carte virtuelle ?
- Paiement hôtelier ou DMC multi-devises (séjour, excursions, bus…).
- Dépenses marketing (Meta Ads) ou SaaS (CRM, emailing) rattachées à un dossier.
- Acomptes fournisseurs sécurisés (voir comment sécuriser les acomptes grâce aux cartes virtuelles).
- Gestion fine des plafonds en haute saison pour maîtriser le cash-flow.
5. Critères de décision pour une petite agence
- Volume et nature des transactions : si 80 % de vos dépenses concernent les vols, un mix logée + virtuelle peut s’avérer optimal.
- Coût total de possession : comparez interchange, frais de tenue, cashback potentiel et temps passé au rapprochement. Dans une étude de cas Elia Pay (Azur World Travel), le gain net a atteint 20 000 € en un an grâce aux cartes virtuelles.
- Trésorerie et délais de débit : certaines cartes logées débitent en fin de mois, tandis que les cartes virtuelles peuvent proposer un délai jusqu’à 30 jours ou un débit immédiat pour profiter du cashback.
- Sécurité et conformité DSP2/PCI DSS : l’usage unique d’une carte virtuelle réduit drastiquement le risque de réutilisation frauduleuse et simplifie l’audit PCI.
- Intégration logicielle : vérifiez la compatibilité avec votre back-office comptable (consultez le tutoriel API : synchroniser vos réservations avec un IBAN virtuel).
6. Combiner carte logée et cartes virtuelles : la stratégie gagnante
De nombreuses agences passent d’un modèle « tout logé » à une stratégie hybride :
- Carte logée pour la billetterie aérienne IATA.
- Cartes virtuelles pour l’hôtellerie, les assurances, les activités et les dépenses internes SaaS.
Cette approche permet :
- Une visibilité consolidée sur les dossiers grâce au rapprochement automatique.
- Des économies sur l’interchange et l’obtention d’un cashback fournisseur.
- Un risque de fraude limité aux montants et dates de chaque carte virtuelle.

7. Roadmap de migration vers les cartes virtuelles
- Audit des flux : identifiez les catégories de dépenses hors billetterie (> 20 % du volume) susceptibles de passer en virtuel.
- Choix de la plateforme : privilégiez un prestataire spécialisé tourisme comme Elia Pay (IBAN français, règles MCC, cashback, conformité IATA).
- Paramétrage pilote : sélectionnez 1 à 3 dossiers types, définissez les plafonds, dates et devises, puis générez les cartes virtuelles test.
- Automatisation du rapprochement : connectez votre logiciel comptable (Sage, Pennylane, Gestour) via API ou EBICS.
- Formation des équipes : 2 heures suffisent pour apprendre à générer et à réconcilier une carte virtuelle.
- Déploiement complet : élargissez aux dépenses médias, salon, MICE et renégociez avec vos fournisseurs hôteliers pour profiter du cashback.
Pour une checklist détaillée, consultez notre plan d’action 30 jours disponible sur le blog Elia Pay.
Conclusion
Cartes logées et cartes virtuelles ne s’opposent pas : elles répondent à des enjeux complémentaires. La première reste un standard fiable pour la billetterie aérienne, tandis que la seconde apporte la flexibilité, la sécurité et l’automatisation dont les petites agences ont besoin face à la diversification des achats touristiques. En 2025, la question n’est plus « l’une ou l’autre », mais comment composer un mix intelligent pour réduire les coûts, sécuriser les paiements et gagner du temps comptable.
Foire aux questions
Les cartes virtuelles sont-elles acceptées par toutes les compagnies aériennes ? La plupart des compagnies acceptent les cartes virtuelles via le GDS, mais certaines low-cost exigent un paiement wallet ou virement. Vérifiez la politique de chaque transporteur.
Puis-je obtenir du cashback avec une carte logée ? Rarement : l’interchange des cartes logées est souvent neutralisé par des frais fixes. Le cashback est majoritairement proposé sur les cartes virtuelles B2B.
Quelle est la durée de génération d’une carte virtuelle ? Sur Elia Pay, la création est instantanée : moins de 2 secondes via l’interface ou l’API.
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